Hôpitaux publics : un accueil à vous précipiter au tombeau

21 septembre 2012

Hôpitaux publics : un accueil à vous précipiter au tombeau

Malgré leur apparence de quiétude sensée redonner espoir de vie aux malades, les hôpitaux au Cameroun sont très souvent des antichambres de la mort. Le simple accueil dénué de toute délicatesse suffit à précipiter le malade à l’agonie dans l’au-delà.
Entrée principale d’un hôpital de référence à Yaoundé
Le service public est décidemment mis à mal dans notre pays. Il l’est encore plus dans les hôpitaux publics sensés être le lieu de tous les espoirs pour malade désespéré. Que non ! A y voir de près, les hôpitaux publics de nos jours sont confiés aux mains inexpertes des personnes pour qui la simple notion d’accueil n’a aucune signification. Le patient n’a qu’à se construite un hôpital à lui s’il veut bénéficier dans l’urgence, des soins qui pourraient lui sauver la vie.
Juillet 2012. Une fine pluie tombe depuis quelques jours sur Douala. Un taxi vient de s’immobiliser dans la cours intérieure de l’hôpital Laquintini. A son bord, Yolande D., accompagnée de son mari. La jeune dame de 28 ans, à terme, est en plein travail. Le gardien en faction au portail et qui a indiqué au chauffeur de taxi où se garer interpelle une infirmière pour lui signifier la présence d’une dame en travail dont il faille s’occuper. La dame en blouse blanche jette un regard évasif vers la voiture jaune et s’introduit à l’intérieur du bâtiment principal. Le temps passe et Yolande, soutenue par son compagnon continue de souffrir de ses douleurs. Une chaise roulante suffit pourtant pour la conduire en salle d’accouchement. Et c’est à la recherche de cette chaise roulante que l’infirmière informée par le gardien, et les autres restées sur le perron du bâtiment de l’accueil à regarder à distance le taxi garé, s’attèlent depuis bientôt trente minutes. Invraisemblable. Les douleurs deviennent insupportables pour Yolande, et son bébé, quant à lui, veut déjà voir le jour. Au moment où deux infirmières arrivent enfin avec un lit roulant, Yolande a enfanté. Son bébé dans les bras, elle a le cordon qui pend hors d’elle. Conduite – finalement – en salle d’accouchement, elle aura risqué sa vie dans un hôpital. En d’autres circonstances l’on aurait culpabilisé la femme enceinte de ne pas se rendre à l’hôpital et d’enfanter à la maison à ses risques et périls.
Des scènes comme celle vécue par cette jeune dame, hôtesse dans une entreprise à Douala, sont malheureusement légions. Victimes d’accidents, femmes enceintes, malades agonisants, bien de personnes trouvent très souvent la mort à l’accueil ou au service des urgences de nos hôpitaux. « Il faut faire un geste ». Cette formule de corruption qui consiste à monnayer le service de prise en charge immédiat auprès des infirmiers véreux est connue de tous. Pour bénéficier du moindre soin d’urgence, le malade doit posséder par devers lui de l’argent, ou alors, ses accompagnateurs doivent déposer une « caution ». Toutes choses qui contribuent malheureusement à ternir l’image des hôpitaux publics.
Partagez

Commentaires

Dory
Répondre

ça c'est ce que je taxerais de manque de dévouement professionnel,par ce que l'on pourrais être aussi insensible que l'on voudrai mais juste par devoir ils ont l'obligation d'être plus accueillant,cela dit la question à se poser ici sera donc,sont-ils vraiment infirmiers de vocation ou le sont-ils par voie de corruption,parce que ça aussi est une possibilité!

ondoua charly
Répondre

lorske eto'o fils rfuse de jouer un math amical, ou encore il rfuse de jouer le match face au cap vert. tout le monde la traité d'ètre pa patriot, j tien à rapelé ke c n'est ke du foot, ki est d'abord un jeu mèm com on gagn bcoup de d'argent, il rest un sport. ke dir, vraiment ke dir du personnel des hopitaux publics, SONT ILS DES PATRIOTES? FONT ILS ACTES DE PATRIOTISME?

anick guytou
Répondre

vraiment c'est papa God qui nous garde,un hôpital comme l'hopital central c'est du n'importe koi, pas d'argent, pas de soins!!!! moi g wanda mem après kan les gens vont go à mbeng on va dire kil nont pas confiance o médecins camerounais.pffff

Beaudelaire
Répondre

Des hopitaux publics? Non, je dirai plutôt des mouroirs publics.

personne
Répondre

plutot une forme de criminalité il faut aussi comprendre qu les fonctinaire son tres mal payés mais bon....à qui la faute?