La danse bafia de Samuel Eto’o

28 septembre 2012

La danse bafia de Samuel Eto’o

C’est dans mes marches d’aujourd’hui qu’un ami m’informe que le prince d’Anzi a décidé de revenir sur sa décision de ne plus jouer avec nos lions devenus très domptables depuis un certains temps. Et comme le « karambani *» a le vent en poupe depuis la défaite de notre équipe nationale contre le Cap Vert (0-2), j’ai décidé de vérifier par moi-même. Et c’est sur le site officiel du pichichi, https://www.samueletoo-officiel.com/ que j’ai couru pour découvrir le communiqué de presse signé de Samuel Eto’o.

Samuel Eto’o : « j’ai accepté de reconsidérer ma position »

Danse Bafia : un pied en avant deux en arrière. Samuel dit revenir « sur la demande de la plus haute Autorité de la République ». C’est clair que le gouvernement l’a courtisé. Si l’on tient compte de ce que défendant les couleurs de la République, tout citoyen a le devoir de répondre à l’appel de la nation, l’on peut donc considérer Samuel Eto’o comme un déserteur. Et voilà donc un déserteur que tout le monde courtise, le suppliant à genoux de revenir dans les rangs. Samuel a boudé l’appel de la nation accusant « l’amateurisme » qui règne au sein des lions. En ne prenant pas part à la rencontre contre le Cap Vert, il s’est rendu indispensable.

Aujourd’hui, il décide de revenir et suscite des interrogations : l’amateurisme décrié a-t-il foutu le camp ? Quelles garantis avons-nous de ce que les égos surdimensionnés des cadres de cette équipe seront mis de côté pour faire flotter haut le drapeau vert-rouge-jaune ? Rien. Suffit-il d’appeler en sapeur pompier le seul coach valable du Cameroun, jean Paul Akono, médaillé d’or olympique (Sidney 2000) et de faire la cour au meilleur jour du monde, Samuel Eto’o, pour effacer une gangrène qui a mis 9 ans à s’implanter profondément entrainant notre football au plus profond de l’abime ? Il faut noter pour le décrier que depuis 2003 ou le Cameroun était finaliste de la Coupe des Confédérations que nous n’avons même pas, même de loin, vu le moindre titre continental. Il faut donc repenser la politique de notre football. Ne me demandez pas comment. Les autorités avaient tenu les états généraux du sport camerounais et les résolutions sont encore dans les tiroirs. A eux de voir.

Et Samuel Eto’o ? Joueur dont le talent impose le respect ne jouir véritablement pas d’une reconnaissance dans son propre pays. Aujourd’hui au moins, tout le monde est unanime sur sa place au sein de cette équipe. En attendant que le Cameroun batte le Cap Vert le 14 octobre prochain et se qualifie pour la CAN 2013 et que les supputations sur ses actes hors et dans les stades, continuent leur bout de chemin.

(*) Mots désignant le mouchardage. Au Cameroun synonyme de Kongossa 

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Commentaires

salma
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bravoo mon gars ca vient dejà